AVANT ON AVAIT DES PRINCIPES

On entend souvent « avant j’avais des principes, maintenant j’ai des enfants ».

Et bien nous n’avons pas échappé à la règle.

Avant, nous étions un couple sans enfant, et nous nous permettions (je ne sais pas sous quel prétexte) de juger ce qui se passait chez les autres.

AH regardes ils la laissent faire ceci, AH regardes ils le laissent manger cela,…les critiques allaient bon train, et nous nous nourrissions de tout ce que nous constations pour établir nos principes.

Nous avons eu + de 4 ans pour ensemble définir les règles, se préparer, nous étions persuadés que chez nous ce serait différents. Que les enfants des autres étaient trop gâtés, que l’éducation d’aujourd’hui était trop légère, bref chez nous ça filerait droit car NOUS NOUS AVONS DES PRINCIPES.

Quelle naïveté ! On aurait dû essayer de comprendre pourquoi les parents qui nous entouraient, nous paraissaient laxistes, plutôt que de juger sans savoir.

Alors voici une liste de nos principes qui se sont déjà (ben oui elle a QUE 2ans et 9mois, ça promet pour la suite) envolés :

- Nous avons construit notre maison avec un salon cosy, ses jouets seront dans sa chambre, je ne veux pas être envahi de poupées et jeux en tout genre :

Mais bien sûr, comme si elle allait jouer toutes seules, calmement dans sa chambre à L’ETAGE, dès les premiers années !! A ce jour, elle a son espace dans le salon avec des jouets qui ne prennent évidement aucune place comme le zèbre, ou la cuisinière, je vous laisse imaginer.

- Nous accorderons toujours nos violons avant de donner une réponse afin d’être cohérent dans notre éducation :

Là encore, c’était sans comptait que Nini a bien compris le truc, et que cette règle ne fonctionne qu’à la maison. Ben oui, quand maman papote avec ses copines et qu’elle me dit NON, je vais voir papa qui est avec ses copains, et là j’obtiendrais bien un OUI, il ne prendra pas le temps de consulter maman (ou vice-versa).

- Pas d’écran avant 3 ans :

Loupé pour celui-ci aussi. Et pourtant nous ne sommes pas branché nouvelle technologie, pas de tablette, MM a un smartphone mais moi j’ai encore un vieux portable (sans Internet, sans application (si si ça existe encore, on en reparlera)). Mais un soir, pour pouvoir faire le repas du lendemain tranquillement, avant le dodo j’ai lancé un épisode de « petit ours brun » sur le PC….Aie ERREUR…le dessin animé c’est devenu un rituel avant le dodo.  Je déculpabilise en me disant que ce n’est que deux épisodes de 3min (petit ours brun) ou un épisode de 11mm (Danny le tigre) par jour. Mais c’est comme ça depuis 6 mois, on est bien loin du principe de base là !!

- Pas de bonbons, chocolats, boissons sucrées avant plusieurs années. Si elle ne connait pas leur existence, elle n’en réclamera pas.

Oui mais avec un papa et une maman accro au chocolat, ce principe était perdu d’avance (en ce qui concerne les bonbons il n’y en a pas à la maison. YES principe maintenu mais jusqu’à quand ?). Et pour les boissons sucrés, c’est 1 verre lors de soirée, anniversaires, ou fiesta, difficile de lui interdire ce que les autres enfants ont, mais on a de la chance, elle n’en abuse pas.

- Elle finira son assiette sinon pas de désert :

Celui-ci aussi envolé.  Nini ne grossit pas malgré nos efforts et elle mange comme un moineau. Alors quand l’assiette n’est pas finie, certes elle n’a pas le droit au petit chocolat, mais hors de question de la privée d’un yaourt après le repas. Encore un principe qui s’envole car tous les enfants sont différents, et parce qu’il y a toujours une bonne raison (ou pas).

Bref, je pense que je pourrais en citer encore et encore.

Ce qui est sûr c’est que je regrette les années qu’on a passé à critiquer......... c’était tellement facile d’être de l’autre côté.

Aujourd’hui, nous savons que d’autres de nos principes tomberont à l’eau, certains dû à nos rythmes de vie, d’autres dû à l’évolution du monde qui nous entourent, et d’autres juste parce que nous aussi nous évoluons, nous nous renseignons, nous nous documentons, et peu à peu nous apprenons à définir ce qui est prioritaire et ce qui l’est peut-être moins.

Et vous, Maître de vos principes ?